L'Histoire
Propriété familiale depuis 1834, le Domaine Chandon de Briailles, est aujourd'hui géré par le duo sœur frère Claude et François de Nicolay. En 2005, ils décident de passer de la viticulture biologique à la biodynamie. Les 12 crus sont répartis sur les communes de Savigny-Lès-Beaune, Pernand-Vergelesses et Aloxe-Corton.
La Biodynamie, culture du vivant.
Lorsque Nadine de Nicolay s'investit au Domaine au début des années 80, celle-ci comprend rapidement les effets néfastes de la culture chimique. Femme de tête, elle décide de revenir aux vieilles recettes, bouillie bordelaise et culture des sols, exit les traitements chimiques et les désherbants.
En marche vers le naturel, les étapes
En 2001François de Nicolay succède à sa mère avec sa soeur Claude. Une expérience, de quelques années à Paris en tant que caviste distributeur, lui permet d'assister à la transformation des vins de certains Domaines convertis à la biodynamie. Il se rend très vite compte du niveau de qualité des vins obtenu grâce à cette méthode et décide de convertir le Domaine familial.
Depuis 2005
Le Domaine cultive ses 13,7 hectares en biodynamie et obtient sa certification chez Demeter en 2011.
Depuis 2011
Nous introduisons pas à pas, les chevaux de trait qui remplacent progressivement les tracteurs. Côté traitements, nous abandonnons l'utilisation du soufre (contre l'odïum) que nous remplaçons par du lait écrémé, une vieille recette de maraîchage qui fait parfaitement l'affaire.
La Vigne


Pour faire de beaux vins et plus encore si l’on ambitionne de pousser le potentiel de chaque climat jusqu’à son zénith et faire de grands vins, il faut de bons raisins, des raisins de haut niveau qui transmettront au vin final, tout le maximum de leur énergie, de leur identité.
La Vigne
Conduite du vignoble au domaine Chandon de Briailles
Pour faire de beaux vins et plus encore si l’on ambitionne de pousser le potentiel de chaque climat jusqu’à son zénith et faire de grands vins, il faut de bons raisins, des raisins de haut niveau qui transmettront au vin final, tout le maximum de leur énergie, de leur identité.
A première vue l’idée semble évidente, presque simpliste, mais elle implique pourtant au-delà des soins de base, des décisions et une ligne de conduite.
Notre mère qui nous a précédé dans la gestion du Domaine avait déjà banni l’utilisation de molécules de synthèse dès 1989. Elle avait ouvert la voie, nous avons décidé, nous les enfants, de nous convertir en 2005 à la culture biodynamique sur les 14 hectares du Domaine et nous obtenons en 2011, la certification Demeter.
Pour nous le travail de la vigne est artisanal, c’est-à-dire par définition exclusivement conduit par l’homme. C’est un travail d’orfèvre dont le principal carburant est l’huile de coude. Nous avons inversé le processeur historique de l’agriculture intensive, les machines agricoles sont remplacées par le cheval et les besoins et le traitement les maladies et risques de la plantes sont le résultat d’une attention et d’une observation minutieuse de la vigne et de son écosystème, par l’humain, en l’occurrence un équipe engagée et motivée de femmes et d’hommes au service de chaque pied, comme autant de puéricultrices qualifiées dans une pouponnière.
Dans la pratique nous employons une personne par hectare et les travaux du sol sont réalisés exclusivement avec nos quatre chevaux, Diva, Epi, Farandole et Gipsy. Sans oublier le travail manuel effectué par Samuel, Adrien, Hugo, Bénilde, Pascale, Arnaud, Jérôme, James, Paul, sans oublier stagiaires et apprentis, qui s’occupent de la taille, de l’ébourgeonnage, du piochage des jeunes plants, des réparations, repiquages, etc.
Nous avons vendu le dernier tracteur et pulvérisons tous les traitements à l’aide de chenillettes légères, qui ne tassent pas le sol. Quand ceux-ci ne sont pas tassés par les machines, ils sont alors perméables, permettant à l’eau de s’infiltrer en profondeur et limitent considérablement l’effet d’érosion. Cela conduit aussi l’enracinement de la vigne vers le bas favorisant le développement exponentiel des mycorhizes, sur les radicelles et au-delà, plus en profondeur encore. Ces mycorhizes, fonctionnent un peu comme des éponges, elles captent l’eau, puis la restitue aux racines des plantes. L’eau captée contient beaucoup de minéraux qui donneront au raisin et donc au vin beaucoup de saveur.
Il faut être à l’écoute de la nature et avoir les gestes qui lui permettent de donner le meilleur. Nous avons le privilège de cultiver des terroirs d’exception, nous devons faire le maximum pour la qualité de nos vins et pour la préservation de notre environnement.
Le Vin
Au delà de la stricte expression des climats, nous recherchons aussi le charme, la finesse et la tendresse dans nos vins, quelque soit leur âge.
La Vinification
Les vinifications ont lieu sans sulfites ajoutés, et en vendange entière sauf les années de gel ou de grêle. Elles se déroulent dans des cuves tronconiques en chêne et durent environ 15 jours avec quelques remontages par gravité et quelques pigeages.
La Vinification
Vinification et élevage des vins blancs
Un foulage à la main, précède le pressurage vertical des raisins de Chardonnay. Puis, les moûts sont refroidis pour être décantés dans des cuves en inox. Après une nuit ou deux, les moûts descendent en cave dans des foudres de 10Hl, le tout sans adjonction de sulfites. Les fermentations se font doucement à basse température, elles peuvent durer deux mois comme deux ans, cela dépend du millésime. L’élevage se poursuit naturellement dans les mêmes contenants et donc sur lies pendant 20 à 28 mois. Encore une fois c’est le vin qui nous guide, et non l’inverse. Une fois prêts pour l’embouteillage, les vins sont remontés sans pompage à l’aide de pression de gaz inerte (azote ou Co²), dans des cuves en inox. Certaines cuvées auront besoin d’un très léger ajout de sulfites et d’autres pas. Puis le vin repose pendant un à deux mois, avant la mise en bouteilles, qui aura lieu au Domaine, à l’aide d’une chaine de mise de qualité optimale. Toute cette minutie permet au vin de rester vivant et d’exprimer au mieux les caractéristiques de son climat d’origine. La fraîcheur et la minéralité sont ainsi préservées.
Vinification et élevage des vins rouges
Les vinifications ont lieu sans sulfites ajoutés, et en vendange entière sauf les années de gel ou de grêle. Elles se déroulent dans des cuves tronconiques en chêne et durent environ 15 jours avec quelques remontages par gravité et quelques pigeages. Une fois sèches, les cuvées sont tirées et le gâteau est pressé à l’aide de pressoirs verticaux (à l’ancienne), ce qui nous donne des jus de presse limpides et de très belle qualité, essentiels pour l’assemblage final.Une fois décanté, le vin descend en tonneaux, dans les caves anciennes pour un élevage sur lies qui va durer de 14 à 20 mois, dans des fûts de 228 litres (tradition bourguignonne) sans soutirage ni adjonction de sulfites. La proportion de fûts neufs est variable, de 0 à 15%. Les vins sont ensuite remontés cuvée par cuvée en masse dans des cuves en inox sans utilisation de pompe, seulement par pression de gaz inerte. Certaines cuvées nécessitent une petite adjonction de sulfites, d’autres pas. Puis le vin repose pendant un à deux mois, avant la mise en bouteilles, qui aura lieu au Domaine, à l’aide d’une chaine de mise de qualité optimale. Toute cette minutie permet au vin de rester vivant et d’exprimer au mieux les caractéristiques de son climat d’origine. La fraîcheur et la minéralité sont ainsi préservées.
L' Élevage


Une fois les vins secs, ils descendent en cave par gravité sans ajout de sulfites. Ils seront élevés en fûts bourguignons sur leurs lies, pour une période d'environ 18 mois pour les rouges et 24 à 30 mois pour les blancs.
C'est dans nos anciennes caves du XIIIème siècle situées sous la cuverie que les fûts reposent
Dans les magnifiques caves du XIIème ou XIIIème siècle, construites pas les brillants moines de l'abbaye de Citeaux, les vins s'affinent dans une atmosphère très calme, loin des turpitudes de nos vies. Dans cet environnement, l'hygrométrie, la température et la ventilation naturelles sont parfaites, tout au long des saisons. Après cette période, les vins seront délicatement soutirés, par pression de gaz inerte, (afin de ne toujours pas utiliser de pompe) puis remontés en cuves d'assemblage. Environ un mois plus tard, au moment de la mise en bouteilles, certaines cuvées, seront très légèrement sulfitées, d'autres pas.